Edilio Signori 1914 - 1945

Né(e) 14.4.1914 à Caldana
Décédé(e) 22.4.1945 à Ebensee

Biographie

Immigrés d’Italie, fuyant le fascisme de Mussolini, Egidio et Gugielma Signori, accompagnés de leurs 3 enfants Alda, Edilio et Aroldo s’installent en 1922 dans la cité minière d’Homécourt (54- France).

C’est là que naît le 14 mars 1923 Elio, puis Wladimir à Auboué le 29/07/1925 avant d’aller s’installer au début des années 30 à Pexonne (54), attirés par la renommée de la faïencerie FENAL et où naîtra en janvier 1935 le sixième enfant de la famille: Léda.

Edilio, embauché à la faïencerie FENAL, épouse Raymonde Job le 15/12/1934, dont il aura deux filles : Huguette (1935) et Arlette (1939). Aroldo, employé aux chemins de fer à Blainville-sur-l’eau, après avoir fait son service militaire au 15ème bataillon de chasseur à pied à Remiremont (88) se fiance avec Georgette Leclerc de Pexonne. Elio, sur les traces de son père et de son frère ainé, devient faïencier chez FENAL. Wladimir, comme son père et ses deux frères, rejoint à la faïencerie après avoir effectué son service militaire dans le Génie à Bonnières.

Les 4 frères font l’animation du café du centre que tient Mme Michel: Edilio à la batterie, Aroldo à la clarinette, Elio à l’accordéon et Wladimir au saxophone ou à la trompette.

Les 4 frères Signoriferont partie des 112 otages de Pexonne (54), raflés le dimanche 27 août 1944, par le Kommando Wenger (SD), chargé d’éliminer les maquisards installés sur les contreforts vosgiens. Aroldo, Elio et Wladimir seront tirés de leur lit, sous les yeux de leur nièce Huguette, qui assiste à la scène cachée entre les rames d’haricots, puis dirigés avec les autres otages sur la place de l’Eglise.  Alda leur sœur ainée est dissuadée par les autres femmes du village de leur rapporter leurs papiers d’identité et craignant de suivre le même sort, Alda se cache dans la tribune de l’orgue de l’Eglise. Edilio, parti couper de l’herbe pour les lapins à la Combelle, est averti sur le chemin du retour de la rafle en cours. Réfractaire au STO et donc inquiet pour les siens du fait de son absence, il se hâte de rentrer au village. Il est aussitôt arrêté avec sa charrette, il est le 112ème et dernier otage.  Conduits à Baccarat, puis au camp de Natzweiler le 31 août, les 4 frères seront évacués le 2 septembre 1944 vers Dachau, les allemands craignant une attaque du KZ Natzweiler par la Résistance. Arrivés à Dachau le 4 septembre, ils seront ensuite dirigés vers le KL Mauthausen le 14 septembre et définitivement transférés à Ebensee le 23 septembre 1944 et n’auront jamais été séparés.

Seul Elio connaîtra la joie de la libération du camp d’Ebensee le 6 mai 1945, mais, trop affaibli, il décédera le 4/07/1945 à Paris, à l’hôpital de la Salpêtrière où il est arrivé le 29 mai.

 

Guillaume Maisse

Emplacement dans la pièce des noms