René Niel 1897 - 1944
Né(e) 4.6.1897 à Romeyer
Décédé(e) 21.8.1944 à Hartheim
Biographie
René Niel est né le 4 juin 1897, à Romeyer, petit village des contreforts du Vercors, futur haut lieu de la résistance française au nazisme, lors de la Seconde Guerre mondiale.
En 1916, il se destinait à la carrière militaire et préparait Saint-Cyr, l’école des officiers de l’armée de terre française qui a fourni à la France ses plus grands chefs militaires.
Engagé dans le terrible conflit de 1914-1918, il est blessé sur le front en 1917. Son état est tellement sérieux que sa mère est autorisée à aller le voir une dernière fois à l’hôpital d’Amiens. Il en réchappera avec les traces d’une large blessure au torse et à la main.
Les horreurs de la guerre le font renoncer à la carrière militaire; il devient ingénieur des Travaux publics, au service de l’Etat. Affecté à Nyons dans la Drôme, remarié après le décès de sa première femme italienne, il a deux enfants. Progressiste, il conseille et aide la bibliothèque municipale dans le choix de ses acquisitions littéraires. Membre du conseil d’administration du collège, il œuvre à l’ouverture d’une classe de terminale pour les jeunes filles.
Lors de la Seconde Guerre mondiale, c’est un résistant de la première heure. Son métier lui permettant de circuler dans la campagne, il a pour mission de trouver des terrains de parachutage dans le secteur de Nyons. Pour un officier de renseignements anglais avec lequel il est en contact, il relève les coordonnées de ces terrains; il connaît les codes des messages diffusés à la BBC.
Il est arrêté le 21 janvier 1944 à son domicile devant sa femme qui supplie les trois agents de la Gestapo et les trois soldats allemands. En même temps que lui sont arrêtés cinq autres résistants et quinze juifs réfugiés à Nyons en 1935 après avoir dû fuir l’Allemagne, la plus jeune ayant quatre ans.
René Niel rejoindra Mauthausen à la fin du mois de mars 1944, après être passé par le Fort de Montluc à Lyon, lieu d’internement des résistants français. Les archives du camp indiquent qu’il est décédé à Hartheim le 21 août 1944.
Son frère Gabriel Niel et son neveu Pierre Arnaubec ont été déportés à Dachau, pour faits de résistance, en juillet 1944. Ils n’y sont jamais parvenus, morts dans des conditions effroyables dans le train qui les y conduisait.
Jean-Christophe Niel, petit-fils de René Niel
Emplacement dans la pièce des noms

