Né(e) 17.6.1894 à Le Tourneur
Décédé(e) 30.6.1944 à Hartheim
Biographie
Charles Malas war ein Veteran des Ersten Weltkrieges und arbeitete als Landwirt in Saint-Vigor-le-Grand in der Nähe von Bayeux (Departement Calvados). Mit seiner Frau Angèle (geb. Bessin) hatte er einen Sohn, Henri, der am 9. Dezember 1919 geboren wurde.
Am 15. Jänner 1943 wurde das Jagdflugzeug Spitfire des jungen kanadischen Piloten William Kennedy Ferguson in Saint-Martin-des-Entrées auf dem Gebiet des Weilers Damigny westlich von Bayeux abgeschossen. Charles Malas hatte, wie etwa hundert andere Einwohner der Region, beschlossen, der von den Deutschen angeordneten Beerdigung am 18. Jänner 1943 beizuwohnen. Die deutschen Behörden betrachteten die Anwesenheit der zahlreichen Einwohner als Provokation und entsandten die Feldgendarmerie vor Ort, um die Personalausweise der Betroffenen zu konfiszieren.
Am 26. Februar 1943 gegen 10 Uhr erschienen die Deutschen im Hof des Bauerngutes und verlangten nach Charles Malas. Aufgrund seiner Anwesenheit an der Beerdigung des Piloten beschuldigten sie ihn des Gaullismus und brachten ihn zur Feldgendarmerie. Am selben Tag verhafteten die Deutschen Armand Busquet in Bayeux, nachdem sie bereits am 15. Februar die Personalien von Paul Le Caër, Maurice Lithare und Léon Picand aus Bayeux, sowie von Joseph Duchatelle aus Saint-Martin-des-Entrées überprüft hatten; alle wurden mit derselben Begründung festgenommen (sie wurden gleichzeitig wie Charles Malas deportiert; mit Ausnahme von Maurice Lithare, der am 17. November 1943 nach Buchenwald deportiert wurde und am 20. Februar 1944 in Dora starb, kehrten alle nach Frankreich zurück). Charles Malas wurde zunächst in Caen interniert und Anfang März in das Frontstammlager 122 Royallieu von Compiègne gebracht, wo ihm die Häftlingsnummer 11397 zugewiesen wurde.
Am 16. April 1943 wurde er zusammen mit mehr als 1.000 Männern mit dem ersten der beiden „Meerschaum“-Konvois nach Mauthausen deportiert. Am 14. Dezember des Vorjahres hatte Himmler ein Dekret veröffentlicht, um die an die Front eingezogenen Deutschen zu ersetzen und die Kriegsleistungen des Reiches durch die Steigerung der Waffenproduktion zu unterstützen. Dieser Beschluss wurde am 17. Dezember 1942 vom Gestapo-Chef Müller an die regionalen Dienststellen der Gestapo weitergeleitet. Aufgrund dieses Erlasses wurde die Operation „Meerschaum“ eingeleitet, die zunächst für den 30. Jänner 1943 geplant war, schließlich aber auf Juni 1943 verschoben wurde. Charles Malas wurde am 18. April 1943 unter der Häftlingsnummer 26943 in Österreich registriert.
Nach einem Aufenthalt im Quarantäneblock und mehreren Monaten im Zentrallager wurde er am 8. August 1943 als Hilfsarbeiter ins Außenlager Wiener Neustadt überstellt, wo die Häftlinge für die Raketen-Produktion im Auftrag der Rax-Werke arbeiteten. Nach neuerlichen Bombenangriffen des Lagers wurde er am 28. Oktober nach Redl-Zipf evakuiert. Der Standort Redl-Zipf befand sich im Keller einer Brauerei auf dem Gemeindegebiet von Neukirchen an der Vöckla und war daher geeignet, hochstrategisches Material sicher zu lagern. Charles Malas blieb nur kurze Zeit in diesem Lager, da er am 8. November 1943 ins Zentrallager zurückgebracht wurde, bevor er im Krankenrevier aufgenommen wurde.
Laut Aufzeichnungen der Lagerverwaltung wurde er vom Sanitätslager ins Erholungslager gebracht, wo er am 30. Juni 1944 starb. Er wurde infolge einer Selektion im Revier des Hauptlagers nach Schloss Hartheim überstellt, wo er vergast wurde. Da die Sterbedaten der in Hartheim ermordeten Häftlinge systematisch vordatiert wurden, starb er wahrscheinlich mehrere Tage bzw. Monate nach dem offiziellen Datum seines Ablebens.
Am 15. Dezember 1953 erhielt Charles Malas den Titel Déporté politique (Politischer Deportierter) und die Auszeichnung Mort pour la France (Für Frankreich gestorben). Darüber hinaus wurde ihm das Kriegskreuz und die Militärmedaille für den Ersten Weltkrieg 1914-1918 verliehen.
Adeline Lee
Quellen:
SHD (Service Historique de la Défense - Zentrales Archiv des französischen Verteidigungsministeriums und der französischen Armee), Akte MED 21 P 511524, LA 10532 (Verhaftungen im Departement Calvados), MA 7/11, 27/2, 27/5, Ordner Schlier, Erhebung der im Erholungslager verstorbenen Häftlinge (polnische Aufstellung).
Literatur:
De la fin des camps à la reconstruction. Les Normands, 1940-1947 (Vom Ende der Lager bis zum Wiederaufbau. Die Normannen, 1940-1947), Bericht der von Louis Le Roc’h Morgère organisierten und veröffentlichten internationalen Tagung, Conseil Général du Calvados (Verwaltungsbehörde des Departements Calavados), Direktion der Departement-Archive, 2001, S. 86.
Choumoff Pierre Serge, Les assassinats par gaz à Mauthausen et Gusen, camps de concentration nazis en territoire autrichien (Massentötungen in den Gaskammern von Mauthausen und Gusen, nationalsozialistische Konzentrationslager auf österreichischem Gebiet), Auszug aus der Revue Le Monde juif (Die jüdische Welt) Nr. 123-124 des Zeitgenössischen jüdischen Dokumentationszentrums CDJC (1986), Paris, 1987, 63 Seiten.
Choumoff Pierre Serge, Les assassinats nationaux-socialistes par gaz en territoire autrichien, 1940-1945 (Nationalsozialistische Massentötungen durch Giftgas auf österreichischem Gebiet, 1940-1945), Wien/Paris, Mauthausen-Studien/Pierre Serge Choumoff, Band 1b, 2000, 158 Seiten.
Winkler Jean-Marie, Gazage de concentrationnaires au château de Hartheim (Vergasung der KZ-Häftlinge im Schloss Hartheim). L’action « 14f13 » 1941-1945 en Autriche rattachée (Die Aktion „14f13“ 1941-1946 in Österreich nach dem Anschluss). Nouvelles recherches sur la comptabilité de la mort (Neue Nachforschungen über die Buchhaltung des Todes), Vorwort von Yves Ternon, Paris, Tirésias, Samml. „Ces oubliés de l’Histoire“ (Die Vergessenen der Geschichte), 2010, 383 Seiten.
Ancien combattant de la Première Guerre mondiale, Charles Malas était cultivateur route de Caen, à Saint-Vigor-le-Grand près de Bayeux (Calvados). Avec sa femme, Angèle (née Bessin), il avait eu un fils, Henri, le 9 décembre 1919.
Le 15 janvier 1943, le spitfire du jeune pilote canadien William Kennedy Ferguson était abattu à Saint-Martin-des-Entrées, sur le territoire du hameau de Damigny, situé à l’Ouest de Bayeux. Charles Malas, comme une centaine de personnes de la région, choisit d’assister aux obsèques du pilote ordonnées par les Allemands le 18 janvier 1943. La présence de nombreux habitants, considérée comme une provocation par les autorités allemandes, la Feldgendarmerie est dépêchée sur place pour confisquer les pièces d’identité des personnes présentes.
Le 26 février 1943, vers 10 heures, les Allemands arrivent dans la cour de la ferme et demandent après Charles Malas qu’ils accusent de gaullisme en raison de sa présence à l’inhumation de l’aviateur, avant de l’emmener pour interrogatoire à la Feldgendarmerie. Le même jour, les Allemands arrêtent Armand Busquet à Bayeux alors que le 15 février, ils avaient déjà interpellé Paul Le Caër, Maurice Lithare et Léon Picand de Bayeux, et Joseph Duchatelle de Saint-Martin-des-Entrées, tous arrêtés pour le même motif (déportés en même temps que Charles Malas, tous sont rentrés en France à l’exception de Maurice Lithare, transféré à Buchenwald le 17 novembre 1943 et décédé à Dora le 20 février 1944). Interné à Caen, il est ensuite transféré au début du mois de mars au Frontstammlager 122 de Compiègne Royallieu où il porte le numéro 11397.
Le 16 avril 1943, il quitte la France en compagnie de près de 1.000 hommes dans le premier des deux convois « Meerschaum » (écume de mer) dirigés sur Mauthausen. À la fin de l’année précédente, pour remplacer les Allemands partis au front et soutenir l’effort de guerre du Reich, en accroissant la production d’armement, Himmler avait publié un décret le 14 décembre. Cette décision est relayée le 17 décembre par Müller aux services régionaux de la Gestapo et constitue l’opération « Meerschaum », dont l’échéance, fixée dans un premier temps au 30 janvier 1943, a finalement été repoussée jusqu’en juin. Le 18 avril, Henri Lods est immatriculé en Autriche sous le numéro 26943.
Après une période de quarantaine, et plusieurs mois passés au camp central, il est envoyé le 8 août 1943 comme manœuvre (Hilfsarbeiter) au camp annexe de Wiener Neustadt où les détenus travaillent à la production d’armes balistiques au bénéfice de la firme Rax. Le 28 octobre, après de nouveaux bombardements du camp, il est évacué à Redl-Zipf. Situé sur le territoire de la commune de Neukirchen an der Vöckla, dans les sous-sols d’une brasserie, le site de Redl-Zipf répondait aux exigences de mise à l’abri des productions hautement stratégiques. Il ne reste que très peu de temps dans ce camp puisque dès le 8 novembre, il est ramené au camp central avant d’être admis à l’infirmerie.
Son décès est enregistré par l’administration du camp le 30 juin 1944 comme étant survenue au Erholungslager où il aurait été acheminé depuis le Sanitätslager de Mauthausen. Victime de l’une des sélections opérées au Revier du camp central, son décès par gaz au château d’Hartheim est antérieur de plusieurs jours, sinon de plusieurs mois, à cette date officielle, les morts d’Hartheim étant systématiquement antidatées.
Charles Malas a obtenu la mention « Mort pour la France » et le titre de déporté politique le 15 décembre 1953. Il avait obtenu la Croix de guerre et la Médaille militaire au titre de la guerre 1914-1918.
Adeline Lee
Sources :
SHD, dossier MED 21 P 511524, LA 10532 (Arrestations opérées dans le département du Calvados), MA 7/11, 27/2, 27/5, classeur Schlier, Recensement des décès survenus au Erholungslager (compilation polonaise).
Bibliographie :
De la fin des camps à la reconstruction. Les Normands, 1940-1947, Actes du colloque international organisé et édité par Louis Le Roc’h Morgère, Conseil général du Calvados, Direction des archives départementales, 2001, p. 86.
Choumoff Pierre Serge, Les assassinats par gaz à Mauthausen et Gusen, camps de concentration nazis en territoire autrichien, tiré à part de la revue du CDJC Le Monde juif n° 123-124 (1986), Paris, 1987, 63 p.
Choumoff Pierre Serge, Les assassinats nationaux-socialistes par gaz en territoire autrichien, 1940-1945, Wien/Paris, Mauthausen-Studien/Pierre Serge Choumoff, Band 1b, 2000, 158 p.
Winkler Jean-Marie, Gazage de concentrationnaires au château de Hartheim. L’action « 14f13 » 1941-1945 en Autriche rattachée. Nouvelles recherches sur la comptabilité de la mort, préface d’Yves Ternon, Paris, Tirésias, coll. « Ces oubliés de l’Histoire », 2010, 383 p.
Envoyer les informations concernant la personne