Né(e) 4.4.1923 à Paris
Décédé(e) 29.3.1945 à Gusen
Biographie
André Tarlé war ledig und lebte bei seinen Eltern am Faubourg Saint-Honoré Nr. 21 im 8. Pariser Bezirk; die Familie wohnte im Nebengebäude der Parfümerie Houbigant, wo Andrés Vater Hauswart und seine Mutter Büroangestellte war. Bis zum 25. Februar 1943 arbeitete er als Bürodiener der Handels- und Verwaltungsgesellschaft für die Kolonien (Société auxiliaire des Plantations d’Indochine), die ihren Geschäftssitz in geringer Entfernung von seinem Wohnort in der Rue de Boissy d’Anglas Nr. 12 hatte. An diesem Tag beschloss André Tarlé gegen 20 Uhr, mit Serge Van den Burg und ein paar Freunden ins Café de la Poste an der Ecke der Rue de Steinkerque und des Boulevard Rochechouart, gegenüber der Metrostation Anvers zu gehen. Er vergaß seinen Personalausweis mitzunehmen, was zu dieser Zeit fatale Folgen haben konnte: Infolge des Erlasses „Meerschaum“ benötigten die Deutschen Arbeitskräfte für die Waffenproduktion – da viele deutsche Männer an der Front eingezogen waren, wurden zahlreiche Festnahmen und sogar Massenverhaftungen aufgrund geringfügiger Straftaten durchgeführt, um die eigenen Männer in den Fabriken zu ersetzen und somit die Vorgaben der Operation „Meerschaum“ zu erfüllen. Am 14. Dezember 1942 hatte Himmler einen Erlass veröffentlicht, der die Internierung von 35.000 arbeitsfähigen Männern in Konzentrationslagern vorsah. Dieser Beschluss und die Aktennotiz vom 17. Dezember von Gestapo-Chef Müller an die regionalen Dienststellen der Gestapo waren der Grundstein der Operation „Meerschaum“, die zunächst für den 30. Jänner 1943 geplant war, schließlich aber auf Juni 1943 verschoben wurde.
André Tarlé wurde in die Pariser Gestapo-Zentrale in der Rue Saussaies gebracht und am darauffolgenden Tag ins Frontstammlager 122 in Compiègne Royallieu überstellt, wo ihm die Häftlingsnummer 10377 zugewiesen wurde. Die Briefe, in denen seine Eltern Fernand de Brinon (den französischen Botschafter und Generaldelegierten der französischen Regierung für die besetzten Gebiete, der für die Vermittlung zwischen Bevölkerung und Besatzungsbehörden zuständig war) um Auskunft baten, blieben erfolglos. Am 16. Avril 1943 wurde André Tarlé mit nahezu 1.000 Männern mit dem ersten der beiden „Meerschaum“-Konvois nach Österreich deportiert. Nach einer dreitägigen Fahrt in Viehwaggons erreichte er am 18. April 1943 Mauthausen, wo er unter der Häftlingsnummer 26530 registriert wurde. Nachdem er mehrere Wochen im Zentrallager verbracht hatte, wurde er am 19. Juni 1943 nach Wiener Neustadt überstellt. In diesem Lager wurde er als Hilfsarbeiter für die Produktion von ballistischen Waffen im Auftrag der Firma Rax eingesetzt. Nach neuerlichen Bombenangriffen des Lagers wurde André Tarlé am 28. Oktober nach Redl-Zipf evakuiert. Am 14. Mai 1944 schrieb er seinen Eltern aus dem Block 2 dieses Lagers:
„14.5.1944 Liebe Eltern, habe soeben 3. Karte erhalten, bin gesund, bekomme regelmäßig Pakete, Geldüberweisung erhalten, aber bitte kein Geld mehr schicken. Bitte [eine Zeile wurde ausradiert] Tabak, Hemd, Socken, Taschentücher, gebrauchte Schuhe schicken. Freue mich, dass Ihr alle wohlauf seid. Ich umarme Euch alle – Tante, Robert, Mama, Papa, Titine, Claude und René. André“
Anfang August 1944 erhielten seine Eltern Nachrichten von ihm. Nachdem er den Winter in Redl-Zipf verbracht hatte, verließ er dieses Lager mit 49 anderen Häftlingen und gelangte nach Gusen, wo er einem unter dem Codenamen „Bergkristall-Bau“ getarnten Projekt zugewiesen wurde; im Rahmen dieses Projekts wurden Galerien gegraben, um die strategisch wichtigen Produktionen in Sicherheit zu bringen. Da die Lebensbedingungen in Gusen in jeder Hinsicht – Ernährung, räumliche Beengtheit, Arbeit – schlechter waren als in Redl-Zipf, starb André Tarlé am 29. März 1945 im Lager Gusen II aus Erschöpfung.
Am 28. März 1955 erhielt er die Auszeichnung Mort pour la France (Für Frankreich gestorben) und den Titel Déporté politique (Politischer Deportierter).
Adeline Lee
Quellen:
SHD (Service Historique de la Défense - Zentrales Archiv des französischen Verteidigungsministeriums und der französischen Armee), Akte MED 21 P 542870, LA 19859 (Liste der Zwangsarbeiter in Deutschland.
Groupement professionnel du commerce colonial (Berufsverband Kolonialhandel), 110 rue de l’Université, Paris), MA 17/2, 7/11, 26/14, 12/3, Ordner Schlier, Häftling-Personal-Karte; Privatarchive Pierre Serge Choumoff, Kopie des Operationsbuches Gusen.
Literatur:
Vitry Stéphanie, Les morts de Gusen, camp de concentration autrichien (Die Toten des österreichischen Konzentrationslagers Gusen (auf Grundlage des Sterberegisters von April 1943 – Mai 1945), Magisterarbeit unter der Leitung von Antoine Prost und Claire Andrieu, Universität Paris I Panthéon-Sorbonne, CRHMSS, 1995, 148 Seiten.
Jeune célibataire, André Tarlé résidait chez ses parents, au 21 du Faubourg Saint-Honoré, dans le 8ème arrondissement de Paris, dans les dépendances de la parfumerie Houbigant où son père était concierge et sa mère employée de bureau. Jusqu’au 25 février 1943, il exerça la profession de garçon de bureau pour le compte de la compagnie de commerce et de gérance pour les colonies (Société auxiliaire des Plantations d’Indochine) installée à quelques dizaines de mètres de son domicile, au 12 de la rue Boissy d’Anglas. Ce jour-là, vers 20 heures, André Tarlé décida de se rendre au café de la Poste, situé à l’angle de la rue de Steinkerque et du boulevard Rochechouart, face au métro Anvers, en compagnie de Serge Van Den Burg et de quelques camarades. En partant de chez lui, il omit de prendre ses papiers d’identité, oubli qui n’est pas sans conséquence à une période où les Allemands avaient pour objectif de multiplier les arrestations, quitte à organiser des rafles ou à procéder à des arrestations pour des manquements particulièrement mineurs et ainsi remplir les objectifs fixés par le décret « Meerschaum » (écume de mer) devant permettre de pallier au départ des Allemands partis au front et soutenir l’effort de guerre du Reich en accroissant la production d’armement. Le 14 décembre précédent, Himmler avait publié un décret visant à interner dans les camps de concentration 35000 hommes aptes au travail. Cette décision et la note du 17 décembre de Müller aux services régionaux de la Gestapo leur transmettant les directives, constitue l’opération « Meerschaum », dont l’échéance, fixée dans un premier temps au 30 janvier 1943, a finalement été repoussée jusqu’en juin.
Conduit au siège de la Gestapo rue des Saussaies à Paris, André Tarlé est transféré le lendemain au Frontstammlager 122 de Compiègne Royallieu où le matricule 10377 lui est attribué. Les lettres de demande de renseignements de ses parents à Fernand de Brinon (Ambassadeur de France, Délégué général du Gouvernement Français pour les Territoires occupés), qui assure le relais auprès des autorités d’occupation, resteront sans résultat. Le 16 avril 1943, il quitte la France en compagnie de près de 1.000 hommes dans le premier des deux convois « Meerschaum » envoyé en Autriche et après trois jours passés dans les wagons à bestiaux, il arrive à Mauthausen 18 avril où il est immatriculé sous le numéro 26530. Après plusieurs semaines passées au camp central, il est envoyé à Wiener Neustadt le 19 juin 1943. Dans ce camp, il travaille comme manœuvre (Hilfsarbeiter) à la production d’armes balistiques au bénéfice de la firme Rax. Le 28 octobre, après de nouveaux bombardements du camp, il est évacué à Redl-Zipf. Le 14 mai 1944, il écrit à ses parents depuis le Block 2 de ce camp :
« 14.5.1944 Chers parents. Viens de recevoir 3è carte, suis en bonne santé, reçois régulièrement colis, reçu mandat mais ne plus envoyer argent. Envoyer [une ligne gommée] tabac, chemise, chaussettes, mouchoirs, chaussures usagées. Heureux de vous savoir tous en bonne santé. Embrasse tous tante, Robert, maman, papa, Titine, Claude, René. André »
Ses parents auront de ses nouvelles jusqu’au début du mois d’août 1944. Après un hiver à Redl-Zipf, il quitte ce camp en compagnie de 49 autres détenus et rejoint Gusen où il est affecté au projet dissimulé sous le nom de code Bergkristall-Bau dissimulant les activités de percement des galeries devant abritées les productions stratégiques. Ce transfert est également synonyme d’aggravation des conditions d’existence, la situation de Gusen étant sur tous les plans – alimentation, promiscuité, travail – plus mauvaise que celle de Redl-Zipf. Epuisé, il meurt le 29 mars 1945 au camp de Gusen II.
André Tarlé a obtenu la mention « Mort pour la France » et le titre de déporté politique le 28 mars 1955.
Adeline Lee
Sources :
Dossier MED 21 P 542870, LA 19859 (Liste de travailleurs en Allemagne ; source : Groupement professionnel du commerce colonial, 110 rue de l’Université, Paris), MA 17/2, 7/11, 26/14, 12/3, classeur Schlier, Häftling-Personal-Karte ; Archives privées Pierre Serge Choumoff, copie de l’Operationsbuch Gusen.
Bibliographie :
Vitry Stéphanie, Les morts de Gusen, camp de concentration autrichien (à partir du dépouillement d’un registre de morts, avril 1943 – mai 1945), mémoire de maîtrise sous la direction d’Antoine Prost et de Claire Andrieu, Université Paris I Panthéon-Sorbonne, CRHMSS, 1995, 148 p.
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