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Georges Orliac 1900 - 1945 Traiter les données

Né(e) 17.9.1900 à Montpeyroux
Décédé(e) 22.4.1945 à Mauthausen

Biographie

Titulaire de deux baccalauréats en sciences et en philosophie, après deux années de licence de droit, Georges Orliac devient, sur concours, rédacteur à la préfecture du Puy-de-Dôme. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il est chef de la division « circulation, carburants, combustibles » à la préfecture de Clermont-Ferrand et réside dans cette ville au 9 rue de la Rabanesse avec sa femme Yvonne (née Duguet) qu’il avait épousée 18 janvier 1927. Georges et Yvonne Orliac n’ont pas eu d’enfant.

Le 1er janvier 1943, Georges Orliac se met au service du réseau de renseignements Mithridate commandé par le lieutenant-colonel Bressac. Grâce à son poste à la préfecture, il fournit du carburant, des permis de conduire et des cartes grises à la Résistance, s’oppose aux réquisitions de véhicules par les autorités allemandes et fournit des renseignements d’ordres divers aux organisations de résistance.

Le 22 novembre, il est arrêté à son bureau par les Allemands qui frappent alors durement le réseau. Dans un premier temps détenu à la prison du 92ème régiment d’infanterie à Clermont-Ferrand, il est ensuite transféré au Frontstammlager 122 de Compiègne Royallieu où le numéro 23834 lui est attribué. Le 22 janvier 1944, il est déporté au camp de Buchenwald où il est enregistré le 24 sous le matricule 41779. De ce camp, Georges Orliac ne connaîtra que la quarantaine et le Block 57. Un mois après son départ de France, il quitte l’Allemagne pour l’Autriche le 22 février 1944 au sein d’un groupe de 500 détenus. Le transport de trois jours fut particulièrement pénible en raison du froid intense dans ces wagons découverts où les détenus n’étaient plus revêtus que de la tenue rayée des camps. Le 25 février, après avoir parcouru à pied les quelques kilomètres de chemin en pente séparant la gare de Mauthausen du camp, Georges Orliac franchit avec ses camarades le portail de la forteresse granitique et devient le matricule 53957. Le 8 mars 1944, il est du nombre des 400 détenus à rejoindre le camp de Steyr pour travailler à la production d’armes au bénéfice de la firme Steyr-Daimler-Puch AG. De ce camp, il est autorisé à adresser une dernière lettre à sa femme. Malade, il est ramené au camp central le 9 décembre avec 25 camarades. Il est admis au Revier le lendemain et il y retrouve son camarade Philippe Freyre, déporté avec lui à Buchenwald puis à Mauthausen. Ensemble, ils sont soignés au « Block » 7 du Revier par le médecin français Jean Bénech, Georges Orliac étant atteint d’un abcès au pied droit et d’un œdème des membres inférieurs. Vers le mois de mars 1945, c’est toujours ensemble qu’ils quittent le Block 7 pour le Block 5 avant que leurs chemins se séparent, Georges Orliac prenant la direction du Block 1 où il retrouve cette fois Roger Lecomte, entrepreneur à Châlons-sur-Marne (Marne) qui avait également été déporté avec lui. Alors qu’ils étaient encore relativement en bonne santé, tous deux furent victimes de l’une des sélections opérées dans les derniers jours d’existence du camp alors même que les camions de la Croix-Rouge se présentaient aux portes du camp. Georges Orliac est mort gazé à Mauthausen le 22 avril 1945.

Georges Orliac a obtenu la Médaille de la Résistance (Journal officiel du 13 octobre 1946), la Croix de Guerre avec citation à l’ordre de l’Armée, la Légion d’Honneur (Journal officiel du 31 août 1948) et une citation à l’ordre de la Nation (Journal officiel du 17 août 1949). Il lui a été attribué la mention « Mort pour la France » et le titre de déporté résistant le 12 février 1951.

Adeline Lee

Sources :

SHD, dossier MED 21 P 521801, 21 P 106308, MA 16/2, 16/4, 41/9, 12/4, 39/5, 26 P 1132 registre original du camp de concentration de Mauthausen ; Archives Nationales, 72 AJ 63, réseau Mithridate.

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